12 février 2013

Le Richer, nouvel "open space" de toutes les faims !





Presqu'en face de l'Office (Bib Gourmand), Charles Compagnon, trentenaire débordant d’énergie et au phrasé ultra rapide a dégainé un nouveau lieu énergique ouvert de 8 heures du matin à 1 heure du matin suivant, sans interruption pour assouvir tous vos besoins et vos faims. Sans réservation, ni téléphone pour plus de simplicité et de fluidité et sans menu pour éviter l’écueil du "c'est le chef qui choisit pour vous", trop souvent imposé ces temps ci à Paris.

Le matin, accordez vous une pose café expresso grâce à la rutilante machine Mazorcco et aux blends spéciaux Bresil-Ethiopie du "Café Coutume" servis par un vrai barista, champion de surcroît . Laissez vous tentez par le petit déjeuner maison avec ses confitures home made, son pain frais (Grenier à pain), ses jus de fruits frais, tout en lisant la presse et en abusant du WiFi, le regard à peine distrait par le spectacle de la rue.







A l'heure du déjeuner, la salle en L se remplit rapidement dans un joyeux brouhaha. Le regard se promène du  long comptoir dans le fond, aux murs décapés, plafonds à nu, puis au mobilier design et vintage, sans oublier les indispensables fauteuils en cuir et les miroirs ovales savamment disposés pour " aérer " la pièce et capter la lumière qui filtre largement aux travers des vitrines.  L'escalier mène à la cave où dorment les bonnes bouteilles, choisies avec référence et originalité mais dans laquelle vous pouvez aussi vous substanter si besoin, assis sur la table d'hôte ou simplement boire un verre
 en attendant qu'une table en haut se libère.


Le soir, d'après Charles Compagnon l'ambiance est plus sexy, plus tamisée
 et plus recentrée sur les habitants du quartier, ce qui l'enchante car c'est une de ses envies première que de redonner du pep's, de la vie à ces rues proches des grands boulevards.






Le service joue la décontraction, sans pour autant perdre en professionnalisme.  Certes le menu est une simple feuille de papier dactylographié avec presque un ordre "mangez" ou peut être faut il le voir comme une invitation ? La carte est courte avec trois propositions pour l'entrée, plat et dessert. Le prix moyen pour ces trois plats est de l'ordre de 35 euros. En cuisine, deux anciens chefs du Ritz (Adrien Bouchaud et Romain Lamon ) sont aux commandes avec célérité et précision, car ils peuvent envoyer 60 couverts en deux heures sans  que l'on ne sente effervescence en salle ou ennui entre les plats.






Enfin, l'après midi ou passé 14h30, poussez la porte vitrée de ce lieu ouvert et chaleureux pour y grignoter de vrais sandwichs avec un verre de vin, une assiette de burrata, de la charcuterie,ou  une tartine minute accompagnée d'une bière pression comme l'Agent Provocateur, assis au bar à la cool.
Au Richer, aucun détail n'est oublié pour vous faire passer un bon moment,
 de la sélection des thés pour l'après midi aux cocktails détonnant.



Bon mais qu'y mange t-on, me direz vous ?
La réponse est en images et sous titres !




Maquereau, escabèche, chou rouge
une allure et une chair ultra fraîche, un petit coté vinaigré agréable, une déclinaison de betteraves croquante et crue qui ramène divinement à la Terre ce poisson bleu.








Oeuf parfait à 63 degrés, 63 minutes, creme de mais, boeuf séché
Tout est dit dans l’énoncé  un oeuf coulant, la douceur du mais, le gout citronné de la crème et le croquant salé du boeuf séché.










Canette, nougatine de Mole, betteraves et gnocchi
Un filet de canette à la cuisson parfaite, à la peau croustillante mise en valeur par cette étonnante nougatine de cacao au  piment, sur un lit de gnocchis poêlés, moelleux à l’intérieur et bien rôtis à l’extérieur, mis en valeur par la déclinaison joyeuse de betteraves.







Blanc de volaille, riz pilaf fumé, cèleri, riz soufflé
Ce que ne dit pas l’énoncé du plat, c'est la tendreté de la volaille cuite à la vapeur et à basse température  les petits foies  bien planqués comme un cadeau au fond de l'assiette et la légèreté de l'espuma de cèleri.







Tatin d'ananas, creme livèche
un ananas bien caramélisé sans amertume, sur une pâte un peu épaisse et une originale crème de livèche au surprenant goût de parmesan, mâtiné avec celui du cèleri.







Royale de passion, sablé, chocolat chaud
un bon sablé à la bonne texture, une royale acidulé, du vrai chocolat chaud régressif et du croquant grâce aux graines et noix de Pécan  sans oublier
 les mignonnes meringue bâtons.







Pain de Gênes, poires pochées au vin épicé, citron vert
Un des desserts le moins convaincant pour moi. Un peu trop fade, trop mou malgré les bâtonnets de pomme verte et pas assez de croquant, de vivacité, de tonus.









En pratique :

Le Richer
2 rue Richer, Paris 9 eme
pas de réservation, pas de téléphone
Ouvert le dimanche
 Entrées 8-9 €, plats 15-18 €, desserts 7 €.
Verre de vin 5.5 à 6 euros, bouteille environ 22 euros
Café 2.80 euros









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7 commentaires:

Laurent [alias Mr Poulet] a dit…

Oh c'est très joli ! Jolies photos... Le dessert aux meringues bâtons, hummm...

Foodie Froggy a dit…

Mention ++ pour la canette et le poulet.

melopapilles a dit…

Un très beau résumé de ce délicieux déjeuner ! je ne suis plus frustrée d'avoir oublié mon appareil, tes photos sont tout simplement parfaites.
Je teste l'Office mercredi soir prochain, j'ai hâte !

LILIBOX a dit…

C’était beau et bon !
petit bemol sur l’accueil qui peut être un peu frontal de premier abord mais qui ensuite se réchauffe.

Le Nem à la Choucroute a dit…

Les photos sont superbes, bravo ! Je garde l'adresse dans mon carnet ;-)

Gourmandises Chroniques a dit…

je m'y suis rendue dimanche dernier et ce fut une merveilleuse découverte ! Au menu, l'oeuf 63 degrés, comment dire...Oh my God !!!!! et le quasi de veau canelloni champignon/ châtaigne à se pâmer ! Un sans faute donc !
Ravie d'avoir suivi ton conseil !
Merci M'dame !

LILIBOX a dit…

tu me fais envie Florence avec ce quasi de veau ;)
de rien M'dame ! au plaisir .

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