27 novembre 2011

L'Office, "the new" Bistrot à découvrir !


L'Office :
Def: Pièce attenante à la cuisine, où l'on prépare et où l'on conserve
les choses nécessaires au service de la table.




Il est parfois bon de revenir en arrière, dans des lieux déjà fréquentés,
juste pour se rendre compte de leur évolution ...ou même de la notre.

Il y a trois ans, par un soir de Janvier, gelé et mouvementé, j'avais dîné
à L'Office, rue Richer (Paris 9) dans son ancienne version, celle du chef Nicolas Scheidt,
formé chez Jamie Oliver et à l'ambiance très seventies.
Il était resté dans ma mémoire des plats simples mais goûteux, voire réconfortants.

Alors quand j'ai appris que ce bistrot avait été repris et rénové depuis peu
par un duo franco-new yorkais de talent, mes pas m'ont de nouveau guidé vers cette rue improbable faite d'épiceries casher, en théâtre de Trévise et aux jambes en l'air
des filles des Folies Bergères.


Ma résilience culinaire se vivrait donc au grand jour...de ce doux déjeuner amical !





Au numéro 3 de la rue, je pousse la porte en verre et déjà je sens que tout a changé.

Le sourire du patron, Charles Compagnon est large et accueillant.
Son expérience multiple, de la James Beard Foundation à Lily Wong à Paris, en passant
par les vignobles espagnols, italiens ou américains pour une certification de sommelier,
fait de lui un être riche en conseils et anecdotes culinaires.

L'ambiance est bien celle d'un bistrot vif et un peu bruyant
mais chaleureux, vivant avec une touche de modernité.

La nouvelle décoration revient à un ami d'enfance de Charles Compagnon,
l'architecte Vincent Eschalier qui a su redonner de la vie dans cet espace,
créer de la dynamique autour du bar centré et pivot du lieu,
sans oublier de cloisonner des coins plus intimes.





Il est déjà 13 heures ... Alors à Table !


Un menu-carte nous attend, craie blanche sur peinture ardoise
courte et précise en trois propositions, entrée, plat, dessert pour 24 euros.
La quintessence de l'assiette résumée en trois mots précis, trois produits "slashés"
pour laisser place à l'imaginaire avant la dégustation.






Chaque détail est soigné, pensé pour vous donner du plaisir !
Les couteaux de L’Économe, les verres Riedel pour le vin, le linge basque
en guise de serviettes et le pain au levain du Grenier à pain.


La carte des vins invitent Cuilleron, Vacheron, Trapet, Bruno Clair
et le Marquis d'Angerville à un petit tour de danse pointu et percutant.







Les Entrées

Velouté de Butternut à la saveur pure du produit, émincé de canard confit,
juste détendu à la crème et rafraîchi d'une feuille de sauge.

Simple et Automnal comme il faut!






Poitrine de porc à la peau délicieusement croustillante, bien épaisse,
concassé de tomates, oignons rouge, roquette et son petit oeuf au plat à la fleur de sel.

Entrée croquante, moelleuse, régressive avec sa mouillette de pain,
juste un regret... la tomate n'est plus de saison !






Les Plats

Poulet rôti à la perfection, chair souple, sur purée de panais onctueuse,
poêlée de girolles, betterave chiogga crue, mâche et un vrai jus.






Pot au feu de veau avec son os, mêlant des viandes de textures différentes
à un bouillon presque gélatineux, corsé, juste relevé d'une pointe de moutarde à l'ancienne
et de quelques feuilles de chou de Bruxelles vinaigrées.

Une vraie découverte et un régal de se réchauffer par un plat convivial
revisité avec élégance et grâce. Bravo!





Les Desserts

Fondant au chocolat, peu sexy en photo mais oh combien bon sous les papilles,
juste tiède, juste sucré et délicieusement accompagné d'une glace à la banane,
pour un chaud-froid, de rondelles de bananes caramélisées et de quelques noisettes
pour le croquant.

Dessert, je vous l'accorde simplissime, peu sophistiqué mais qui fonctionne !
Pourquoi en vouloir plus alors que la satisfaction est au rendez-vous ?





Rhubarbe et pamplemousse, en une déclinaison tentée mais pas encore aboutie.
Corolle de Filo, pour acceuillir une crème fondante de rhubarbe et pamplemousse
en version sucrée, fruits en morceaux et sorbet de pamplemousse rose rafraîchissant.

Le gout était bien là mais l'aspect visuel peu avenant...Dommage!
La rhubarbe, non plus n'est pas de saison.





Mais le repas est déjà fini et je ne vous ai pas encore parlé du chef !

Kevin O'Donnell, 27 ans est new yorkais, formé en Italie, puis chez Del Posto, restaurant doublement étoilé de Manhattan où officie entre autres le médiatique chef Mario Batali.
Il se frotte à Paris à un nouvel univers, à la découverte de nouveaux produits et revisite
des plats traditionnels "bistrotiers" sous un angle plus contemporain, plus aiguisé,
tout en restant dans la générosité et la simplicité.




Sortie de table


Un Au Revoir, une poignée de mains, un hello plus tard, nous voila dehors
encore tous envellopés de la douce chaleur humaine, de la convivialité de ce lieu
et des gens qui le font vivre avec conviction.
On y est tout simplement bien !



En Pratique



Fermé le samedi midi et dimanche
Formules : à 19 et 24 € (déjeuner.), 27 € (dîner.).
Verre de vin 6.50 euros.




• Ils en ont parlés •







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5 commentaires:

Laurent [alias Mr Poulet] a dit…

Et puis de se dire, qu'il y a trois ans, je ne vous connaissais pas, chère amie (avec Anne, que je n'oublie pas) c'est aussi ça !

Bien heureux, ce moment présent...

melopapilles a dit…

Superbe lili, le lieu donne envie, les plats, l'ambiance… un resto de plus sur ma liste ! superbes photos au passage !!!

Marie-Claire a dit…

Ah ! De la rhubarbe, j'en ai encore dans mon jardin !

(Mais la tomate, non, OK.)
...

Sophie François a dit…

Une fine et belle analyse. Je connais que l'ancienne version, ce nouveau chef donne envie de s'attabler.

LILIBOX a dit…

@ sophie
C'etait toi qui m'en avait parlé la première fois ...à mon tour de te faire connaitre la nouvelle version de l'Office!

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