11 mars 2013

Au Shangri-La avec Philippe Labbé, Meilleur Cuisiner 2013 Gault et Millau





Vous êtes disponible, là tout de suite, maintenant ?
Car si vous m'attrapez fortement la main, je vous emmène avec moi
 dans un des plus beaux palaces de Paris ...Le Shangri-La !






L'ancien Hotel particulier du Prince Roland de Bonaparte, petit neveu de l'Empereur, situé au 10 avenue d'Iéna, après avoir été légué à sa fille Marie, fut ensuite racheté par la compagnie de Suez, avant de tomber dans l'oubli.


La compagnie hôtelière asiatique Shangri-La, après quatre ans de rénovation pharaonique et un classement de certaines parties restantes de l’édifice aux Monuments Historiques a permis à ce somptueux palace de naître ou mieux de renaître sous un savant mélange de luxe à la française, allié au savoir-être des pays des matins calmes.







La suite  Shangri-La, située au  septième et dernier étage de 
l’hôtel en est la cerise sur le Wedding-Cake !

Imaginez 220 m2 de surface, avec une terrasse aménagée de 100 m2, face
 à la Tour Eiffel, sans aucun vis à vis, parcourue par de larges baies vitrées qui permettent de voir le Tout-Paris de son lit ou de sa baignoire.
Un confort  et un luxe sans tape à l'oeil, tout en justesse et sobriété qui donnent simplement envie de se réfugier dans cet havre de paix et de ne plus en bouger pour quelques jours.






Mais que serait un palace sans un spa et une piscine ?


Les anciennes écuries se sont transformées en un coup de baguette magique
 en une sublime piscine intérieure de 15 mètres sur 6, chauffée à 30 degrés, 
dans une ambiance années 30, sobre et reposante, avec mosaïques bleues 
au sol de la piscine, plafond de ciel, colonnes et appliques sculptées.
Cet été les baies vitrées s'ouvriront sur une terrasse arborée.


Le spa qui la jouxte procure des soins tout en douceur, de la célèbre
 marque Carita dans des cabines intimes et  relaxantes. 
Mais vous pouvez aussi dépenser vos calories dans la salle de fitness 
et de cardio-training.





Pour ma part, je préfère aller déjeuner ou dîner dans un des trois restaurants de l'Hotel, qui ont chacun une vraie identité et une signature culinaire.



le Shang Palace, ouvert depuis Septembre 2011 et déjà une étoile au Michelin, où le chef Franck Xu, sert une authentique cuisine cantonaise dans un lieu raffiné et calme.
On ferme les yeux, et d'un coup de baguettes noires cerclées d'argent, on se retrouve en Chine; celle de la sophistication des goûts et des saveurs.





Le second lieu au doux nom de La Bauhinia, la fleur qui orne le drapeau de Hong Kong  est un lieu étonnant par sa sublime verrière en dôme années 30 de type Eiffel, construite par Maurice Gras, au centre de laquelle trône un majestueux et authentique lustre de Murano.

 L'harmonie du vert céladon des porcelaines avec les décors floraux ou fruitiers des tentures, dans une ambiance arborée fait de cet endroit une bulle de détente gourmande, avec un esprit de jardin d'hiver.

Vous pouvez y prendre le thé avec des pâtisseries de François Perret ou y goûter une cuisine franco-asiatique mais sans fusion.
Certains soirs, les notes de jazz en live viennent troubler agréablement la quiétude de ce superbe endroit.







Le restaurant L'Abeille, estampillée de l'emblème de Napoléon où j'ai eu la chance de dîner est le restaurant gastronomique du palace parisien.
Il est ouvert exclusivement le soir, au dîner.



Le chef exécutif Philippe Labbé a été consacré Cuisinier de l'année 2013
par le Guide Gault et Millau et s'est vu aussi décerné Cinq Toques.
 Il a également deux étoiles au Michelin.







A 51 ans, Philippe Labbé construit une cuisine complexe, déstructurée  sophistiquée, précise et technique. Elle s'appuie sur une sélection rigoureuse de produits rares ou d'exception (Oursin vert de Dinard, Langoustines vivantes, Pigeon de Bresse),  mais va parfois remettre au goût du jour des produits moins nobles ou oubliés comme les tripes, par exemple.






Ce qui en fait son originalité est l'association  audacieuse des saveurs qui peut étonner ou déranger, mais ne laisse jamais indifférent.

Il n’hésite pas non plus à vous entraîner dans des textures surprenantes, comme le consommé tremblotant d'oignons doux ou ces cubes de cochon gras fondants et truffés.


Le service est impeccable et insiste sur l'exactitude du geste, le déclochage en rythme avec obligation de humer les vapeurs parfumées et le rituel de la sauce ou du jus versé à l'assiette avec élégance.







Apres une excellente mousse de chèvre frais du Père "Fabre", exécutée en chaud froid sur une marmelade de betteraves et pistaches confites, la trilogie des desserts finira de clore ce dîner somptueux.


Trois desserts aux trois notes gourmandes totalement différentes.
Le litchi et la fraise des bois en un délicat voile un peu gélatineux et sorbet aux baies roses, puis un agrume rare du Mas  Bachès, le Tangelolo marié à de l'avocat et du piment d’espelette et enfin le trompe l'oeil en chocolat Guanaja Sambirano, poudré de truffes noires.





Après un apéritif et plusieurs amuses bouche, 12 plats successifs, deux champagnes, deux vins blancs, un vin rouge et un excellentissime Moscato de Sicile, au nez de litchi et fleur d'oranger, voici presque pointer les premières lueurs de l'aube qui me ramènent à la réalité.




En Pratique :

101 Avenue d'Iéna, 75016 Paris
Tel: 01 53 67 19 98
Metro : Iéna




     
Pour en savoir plus sur Philippe Labbé, lire l'article de Cosmopolis.








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